Dätcha Mandala : Koda fait plier le Krakatoa

Publié le 9 mai 2024 à 22:58

C’est un plateau d’exception que nous a offert le Krakatoa ce samedi 4 mai en terre bordelaise !

 

La soirée était annoncée de longue date pour honorer la sortie de "Koda" , des locaux , Dätcha Mandala, venus nous jouer l’intégralité de cet opus en live. Un joli cadeau tant l’album, sorti depuis peu (26 avril) fait l’unanimité auprès des médias spécialisés et du public de la première heure !

Et ils ne sont pas venus seuls ! Patròn, le projet de Lo, leader du groupe Londing Data, suivi d’Alain Johannes, ce guitariste  chilien qui officiait au sein de What Is This, avant de collaborer en tant qu’ingénieur du son et producteur avec entre autre Queens Of The Stone Age ( QUOSTA), les Articks Monkeys ou encore Pj Harvey ; autant dire, une pointure dans son domaine ! 

Les fans, venus en nombre, sont au rendez-vous dans une ambiance convivial ! Quel plaisir de se dire que l’on va passer une excellente soirée dans cette salle mythique de Mérignac qui a vu passer tant de groupes, certains légendaires, en compagnie des bordelais Dätcha Mandala. Ils ont fait le choix d’organiser la "release party" de leur dernier opus, "Koda" ,  dans ce lieu qui leur est cher. Aux fans de longue date du groupe ou ceux qui les découvrent, petits et grands, se mêlent leurs amis et leurs familles.  

 

Le premier groupe à inaugurer ce plateau, sera Patròn . Ils auront cette lourde mission de faire monter l'ambiance !

Les hostilités sont lancées. D'entrée, nous sommes happés par la voix grave et profonde de Lo, accompagné de ses trois acolytes, Guillaume Theoden (du groupe Al-Qasar) à la basse, bonnet toujours vissé sur la tête, Sacha Viken Poulain (lui aussi du groupe Al-Qasar), à la batterie et Aurélien Barbolosi à la guitare (mais officiant habituellement à la basse pour Aston Villa). Après un début de set un brin timide, les morceaux s’enchainent mêlants les riffs aux accents stoner-rock  et swing, accentués  de notes groovy qui font que l’on ne peut s’empêcher de bouger la tête et le corps!  Un coup d'œil vers la foule  et l'on constate que le public est tombé, lui aussi, sous le charme. Le son est impeccable, les lumières bien dosées pour donner à cette première partie une ambiance en accord avec l’Aura que dégage ce chanteur aux allures de crooner. Un groupe qu'on aurait envie de revoir et réentendre avec plaisir !

 

Les lumières éclairent de nouveau la salle mais il ne se passe que peu de temps avant que la pénombre regagne l'antre des festivités.. Apparait alors celui que beaucoup attendent, une légende, un personnage culte dans le milieu musical, Alain Johannes, que l’on ne présente plus. Connu pour avoir collaboré avec de nombreux artistes, c’est un honneur de le voir ce soir. Quelques minutes encore de patience, le temps de disposer un siège en bord de scène et quelques  guitares acoustiques, pour voir enfin ce virtuose débuter ce second plateau.

Cependant la transition avec le groupe précédent est soudaine et particulière car  Alain débute par quelques chansons jouées avec une guitare  électro-acoustique, sans autre musicien que le légendaire auteur-compositeur-interprète. Malgré tout, la communication avec le public est bien présente, et pour une ambiance intimiste, seule une lumière éclaire sa silhouette dans cette salle obscure. C'est un moment magique et suspendu dans le temps.

Des morceaux ayants jalonné l’ensemble de sa carrière  nous serons offerts. Ces titres jouaient en solo ou en groupe défilent les uns après les autres, dont "Disappearing One" (Chris Cornell) et pour laquelle  Johannes fera une interprétation magistrale, en hommage à son ami parti trop tôt. Plus tard, les musiciens de Patròn viendront s’associer à lui pour quelques compositions supplémentaires issu de l'album "Eleven" ; Lo revient également sur scène pour une interprétation de "Hangin’ Tree" . Un  grand homme que cet Alain Johannes qui nous a séduit en toute  simplicité et générosité ; un talent créatif et charismatique !

 

Dernier changement de plateau  de cette soirée pour enfin vivre en live l'intégralité de "Koda" ! Le public de plus en plus nombreux, le balcon a été exceptionnellement ouvert pour l'occasion. Le trio Dätcha Mandala se présente  sous les bravos et les cris d'excitation du public.

Avec leur énergie et leur bonne humeur habituelle, les bordelais distillent les uns après les autres, leurs nouveaux titres qu'ils ont voulu inspirés de nombreuses influences, allant de "Muse à Gojira". Le set commence par "She Said" ( premier single extrait de Koda), un son très pop qui n’est pas s’en rappeler un certain groupe anglais, Oasis. D’entrée, ils nous envoient une guitare saturée, hyper entrainante et un refrain que l’on pourrait reprendre en  choeur, ce que fera d'ailleurs ce public d'avertis. Ce sera une introduction pour la suite.  Les titres s'enchaînent  dont le titre éponyme de ce dernier opus "Koda" ou encore "Julietta", en "solo" voix-guitare. Certains titres issus de leur précédent album  "Rokh" font aussi partie de la setlist, l’incontournable "Janis", "Misery" et encore "Anâhata" mais le trio n’en a pas fini avec son show !

Soudain réapparait "Nico"  vêtu cette fois-ci d'un  costume bleu sombre pailletté, un petit côté à la "Cloclo" et  cela nous permettra de poursuivre  la soirée en beauté ; trois rappels et un solo  de batterie monstrueux offert par "JB" vont suivre ! Nous n'oublierons pas Jérémy, dont le talent de guitariste n’est plus à démontrer, et qui a encore investi la scène de son énergie habituelle, montrant une complicité non dissimulée avec "Nico", entre jeux de jambes et multipliant les poses avec sa guitare tel un maestro.

La foule, en émoi,  répond présent comme il se doit à cet afflux  d'énergie ! On verra  même quelques pogos ainsi qu'un  enfant slammer !

Nous n'en sommes  pas au premier coup d'essai de la part des "Dätcha" de rendre une salle explosive (cf Hellfest) ...

La formation bordelaise arrive à nous faire passer par plusieurs émotions et la partie sentimentale n'y déroge pas ! Notamment lorsque Nicolas annonce les titres "Thousand Pieces", le son punk de "Koda" et "Julietta", tel un cri dans le silence avec cette voix cristalline , seul moment où l'on aurait pu entendre voler une mouche ; deux morceaux qui évoquent une rupture.

Ces sentiments frissonnants, il va falloir les faire passer ... Ce sera l'occasion de rejouer certains morceaux des précédents albums, de quoi satisfaire la "fanbase" et de reprendre en choeur les chants si souvent entendus en territoire aquitain.

 

La pression ne redescendra jamais. C'est un groupe entier, qui donne jusqu'à leurs dernières goutte de transpiration sur scène qui nous fait face. Ils ont quelque chose à défendre et ils le feront sans jamais  trahir leur identité. Leur musique est d'abord un moyen de communication et d'échange avec les gens qui peuplent cette terre. Ils le font avec toute l'énergie qu'on leur connaît et le public, ce soir-là, ne s'y est pas trompé en rendant  la pareille ! Il a fait chaud, très chaud dans ce volcan musical qu'est le Krakatoa et on peut dorés déjà affirmer que la Release Party de ce samedi 4 mai est une totale réussite.

C'est une "Coda" (@Led Zeppelin) triomphal pour le "Koda" des Dätcha Mandala !

 

La soirée se termine dans une ambiance joyeuse et le public repart le sourire aux lèvres, conscient d'avoir vécu un moment exceptionnel avec ce groupe, dont les salles vont devoir se faire plus grandes ! Ils se pressent en direction du stand merch saturé où le groupe, à peine sorti de scène, se rend tant bien que mal pour se prêter, non sans plaisir, au jeu des photos et des autographes ; cette proximité montrant leur générosité et l’amour qu’ils portent à leurs fans et à leurs proches.

Chaque compliment est accueilli avec émotion par les membres des Dätcha. On les sent à la fois exténués et en même temps ému de ce qu'ils viennent de vivre. On ne peut que les comprendre ! Les stocks de vinyles et autres articles se réduit à vue d'oeil et ça, c'est un signe du succès de "Koda" !

C'est avec impatience qu'on attend  le prochain concert pour revivre des moments semblables à ce soir-là !

 

 

Merci au Krakatoa pour l'accueil, à Kriss de Maximum Tour Music et à Floriane de Shake Promotion pour leur confiance et surtout merci au Dätcha Mandala de répondre toujours présent aux sollicitations diverses ! Un merci à Pàtron et Alain  Johannes pour leur  sympathie !

 

Photos : Dj.S

Texte : Céline et Dj.

Les photos sont exclusivement la propriété de Bastonne! .

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