Lordi au Metronum (Toulouse)

Publié le 4 avril 2024 à 11:28

Ce Vendredi 29 mars, direction le Metronum de Toulouse pour assister au passage de LORDI en Occitanie.

Ouverture des portes à 18h30 car deux groupes se partagent la première partie. Déjà une longue file de "metalleux", arborant t-shirts, sweats ou patchs à l’effigie des monstres finlandais, longe le mur de la salle. La sécurité passée je me dirige donc vers la scène pour assister au set du premier groupe, les Anglais de Crimson Veil. Ces derniers proposent un Black Metal progressif atmosphérique ensorcelant, à l’image de leurs tenues tout droit venues de Salem. Parfois puissant grâce à des rifs lourds Garry Mitchell et le chant écorché de Mishkin Fitzgerald, quelquefois hypnotisant quand le chant devient clair et la guitare quasi psychédélique. Au final le large public déjà présent est envouté et très réceptif, prêt à la soirée Retour vers le futur avec sonorités très eighties des deux groupes suivants.

On débute la soirée avec les guerriers de All For Metal, vikings dans l’âme mais germanos-italiens d’origine, qui vont nous proposer un Heavy Metal épique qui n’est pas sans rappeler Manowar, même si la formation du groupe est récente (premier album sorti en 2023). Bien-sûr,  ils ne révolutionnent pas le genre mais ce qu’ils proposent est très efficace et très bien fait. C’est puissant, mélodique et ça déborde d’énergie. Vêtus tels des guerriers vikings, ils nous embarquent dans leur univers fait de guerres et de sang. Pas le temps de s’ennuyer, les deux guitares se répondent entre riffs et solos et les deux danseuses en perpétuel mouvement occupent parfaitement l’espace. Les  chanteurs, Antonio Calanna et Tim Schmidt (membres fondateurs du groupe) se complètent parfaitement ; le premier avec une voix plutôt lyrique et le second, doté d’un physique qui n’a rien à envier à Conan le Barbare,  une voix grave et rocailleuse. Ils donnent du rythme à chaque morceau, aidés par des refrains taillés pour être repris par le public qui ne s’en prive pas ! La salle est comble, ça bouge, ça chante, le public est conquis. 

L’ atmosphère est donc bouillante et la pause avant Lordi est la bienvenue car il fait soif, si l’on en croit la file d’attente du bar qui ne désemplie pas ! Un petit tour au "merch" où l’on peut constater que All For Metal a fait son petit effet et on peut entendre ici ou là que personne ne serait surpris de les revoir rapidement en tête d’affiche!

Les roadies s’attellent à leurs tâches et l’on s’aperçoit que les monstres finlandais n’ont pas lésiné sur les décors. Têtes, crânes et ossements apparaissent pour une ambiance morbide à souhait.

La scène se vide progressivement, les lumières s’éteignent et c’est "God Of Thunder" de KISS qui nous plonge dans l’ambiance, suivi d’un moine en soutane à la mine patibulaire qui nous met en garde sur l’arrivée prochaine des monstres. L’ombre de Kiss va d’ailleurs planner  tout au long de la soirée, tant on sent leur influence sur la musique de Lordi ce qui n’est pas surprenant lorsque l’on sait que le Monsieur n’est autre que le fondateur de la "Kiss Army finlandaise". 

C’est avec "Unliving Picture Show et Lucyfer Prime Evil", tous deux issus du dernier album "Screem Writers Guild" sorti en 2023, que démarre un set qui fait d’ailleurs la part belle à celui-ci. S’ensuit le premier échange de Lordi avec son public durant lequel il nous fait étalage de son vocabulaire français, concentré en majorité en dessous de la ceinture, et de quelques jeux de mots sur Toulouse ( "to lose" ! ). Les morceaux s’enchainent, avec toujours cette folle énergie, entrecoupés de solos (chaque monstre aura le sien), d’échanges avec le public et d'un spectacle avec fantômes, têtes coupées et hémoglobine, qui ne sont pas sans rappeler les mises en scène d’Alice Cooper. 

Le Freak Show toulousain est efficace, très créatif et se termine en apothéose avec "Hard Rock Hallelujah" qui a permis au groupe remporter l’Eurovision en 2006.

Pas de fausse note sur cette soirée pour le moins éclectique dans sa composition mais qui aura fait l’unanimité dans sa qualité. Le public repart ravis et certains auront même l’occasion de croiser quelques membres de All For Metal venus s'attarder au merch pour faire quelques photos et signer des autographes.

Setlist :

Intro

  • Unliving Picture
  • Lucyfer
  • My Heaven is your Hell
  • Bloodred Sandman
  • Dracoolove
  • Scarecrow
  • Thing in the Cage
  • Children of the night
  • Who’s your daddy
  • Wake the Snake
  • Kalmageddon
  • Shotgun Divorce
  • Inhumanoid
  • Jayne
  • Devil is a loser
  • Monsterman
  • Hard Rock Hallelujah

Outro

 

Report rédigé par Frédéric Savignol pour Bastonne!

Merci à Riff pour leur confiance !

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.