À la découverte d'Elodie de Rage Tour !
Cette fois-ci, Bastonne! vous propose de partir à la découverte d'Elodie T.G., dans cette interview intimiste, et de parcourir son univers professionnel !
Quelques instants d'échanges m'ont permis de mettre à l'aise Elodie, qui m'avoue se sentir fébrile à l'idée de devoir se confier... C'est sans compter la bienveillance de Bastonne! dont le but est de mettre en lumière les acteurs de l'ombre de notre chère scène Metal ! Parce que Elodie, beaucoup ont affaire à elle lorsqu'il s'agit d'obtenir des dates de concerts ou de faire le pont entre les groupes et les organisateurs de spectacles ! Depuis peu, elle a rejoint le mastodonte "Rage Tour", et nous allons, ici, nous pencher sur son parcours et essayer de percer la fille derrière ce sourire communicatif !
Bastonne! : Bonjour Elodie, comment ça va ?
Elodie : Et bien écoute, ça va plutôt bien ; je suis ravie de faire ta connaissance !
Bastonne! : Comme d'habitude, je vais te demander de me décliner ton état civil, ta situation matrimoniale etc.
Elodie : ( Rires), je ne suis pas sur la marché ! Donc, Élodie Taillander-Gervais ; j'ai 43 ans, je crois, enfin il me semble... J'ai deux enfants ; un garçon et une fille, respectivement de 11 ans et 2 ans 1/2 pour ma petite fille, et je suis pacsée.
Bastonne! : Tu es née où et tu vis où actuellement ?
Elodie : Je suis née à Clermont-Ferrand ; je suis revenue dans la région Auvergne, pas très loin de Clermont mais en pleine campagne, en pleine forêt.
Bastonne! : En pleine forêt avec ton travail, ça ne doit pas être simple de bosser en étant si excentrée du boulot ?
Elodie : Alors, j'ai toujours été habituée à être en télétravail. Tous mes postes, même avec COVID, j'étais en télétravail. Je me débrouille ; on a plein d'outils maintenant pour être en contact avec les autres. C'est sûr que ma pause, je ne vais pas la faire dans le bar du coin, mais je vais plutôt marcher en forêt.
B! : Est-ce pour te rapprocher de la famille ?
Elodie : Oui, me rapprocher de la famille, ça c'est sûr et certain !
Bastonne! : Quand même, l'Auvergne est assez "enclavée", si on fait abstraction de la grande ville (Clermont-Ferrand) ; comment ça se passe niveau réseau internet ?
Elodie : Alors ça (rires), on est obligé de faire appel à une étoile ! ( Fous rires ! ). Je n'ai pas la fibre, effectivement ! Sinon, il aurait fallu débroussailler, couper des arbres (rires)
Bastonne! : Si tu devais te décrire, Elodie ? Tu es quel genre de femme ?
Elodie : Hyper dynamique ! Heu... dynamique, c'est déjà pas mal ! ouverte et sensible.
B!: Tu étais ce genre d'enfant aussi ?
Elodie : Olala, sûrement, oui. J'étais plus réservée, je pense ? Il me fallait un petit peu de temps... Niveau social aussi, je n'avais pas trop de copines. Aujourd'hui, je le vois, j'ai une vie sociale riche, donc c'est cool !
Bastonne! : Et donc, ton adolescence était un long fleuve tranquille ?
Elodie : Ah ben non (rires) ! Non mais tu sais quoi ? Je ne la vois pas ! Dans mon Auvergne, bon, on n'avait pas internet à l'époque, forcément... Avec la musique, justement, j'ai mis beaucoup de temps à comprendre qui j'étais. Parce que j'avais du mal à comprendre musicalement, à quoi me rattacher, à quelle communauté me rattacher... Ça a mis beaucoup de temps à se décanter, ça c'est vrai, mais au fond de moi, une fois que j'ai compris la culture Punk, j'ai su que c'était ça qui se tramait ; sauf que je n'avais pas d'adolescents, autour de moi, qui me ressemblaient et qui écoutaient la même musique ! Ça a été un petit peu galère. Dans mes premiers groupes, par exemple, c'est "Marcel et son orchestre" qui est ressorti, car c'était fun et qu'on se marrait.
Bastonne! : Parce que pour toi, adolescente, c'était la musique qui pouvait te rattacher à quelque chose ou à quelqu'un ? Tu n'avais pas d'autres outils, du sport, un club de lecture, un club informatique etc. ? Tu pensais que ça devait nécessairement passer par la musique pour être socialement "quelqu'un" ?
Elodie : Exactement ! J'organisais des booms dans mon garage !
B! : Mais toute seule ? Tu me disais que tu n'avais pas de copines !
Elodie : Bah, oui c'est vrai, je n'avais pas de copines, tiens ! Heu... Je n'en avais, mais pas beaucoup ; ce n'était pas de vraies amies, tu vois ? Mais c'est vrai que j'organisais des booms et qu'il y avait tout le village qui venait ! Des "potes" quoi. Mais franchement, musicalement c'était dur hein ! Tout ce qui est la " Dance" quoi, c'était dur ! "Gala" et compagnie, c'était chaud quand même (un air dépité) ! "Motorhead", quand je les ai connus, j'avais plus de vingt ans quoi !
Bastonne! : Scolairement parlant, tu étais une bonne élève ? Quel a été ton parcours ?
Elodie : Moi, je voulais travailler dans le "Social" ! J'étais plutôt une élève "moyenne", je pense ; j'étais une incomprise ! (rires)
B! : Une surdouée qui s'ignore ! (rires).
Elodie : Surtout les autres qui l'ignoraient ! Non mais c'est intéressant ce que tu dis, surtout au niveau de l'anglais ! Ado, le prof ne s'intéressait jamais à moi ! Je ne suivais pas un truc "scolaire" ; j'avais envie de parler ! Il a fallu que je parte en Irlande pour apprendre à parler "anglais" ! Pour me sentir "intelligente, j'avais besoin de maîtriser l'anglais ! Je suis partie, avec ma valise, à vingt-huit ans, en Irlande. Je me rappelle, ado, mon prof, même si je levais la main pour parler, il me toisait !
B! : Il t'a fallu tout ce temps, entre ton adolescence et tes vingt-huit ans, pour te dire que tu devais partir et tenter d'être bilingue ; c'est un long cheminement ?
Elodie : Oui c'est vrai ! C'est long parce que je suis un peu fainéante aussi ! J'aurais pu apprendre avec les livres, comme plein de copains ! Mais aussi parce que j'ai fait pas mal de trucs avant. Quand tu me demandes mon parcours, c'était le "social" ; j'ai fait un BEP " Sanitaire et Social", ensuite une BAC "Sciences Médico-Sociales" via une passerelle. J'ai ensuite fait un "BTS" mais ça ne m'a pas plu... Je me suis très vite ennuyée. J'ai rencontré des éducateurs spécialisés et je me suis dit " c'est ce métier-là que je veux faire". J'ai travaillé une petite année. J'ai ensuite passé les concours et comme j'en ai eu trois, j'avais le choix. C'était un métier assez difficile, alors j'ai juste travaillé deux ans ! (Fou rire !). Je ris de mon parcours ; il me fait rire ! Il m'amuse...
Bastonne! : À la limite, ce parcours doit bien te servir dans ton boulot actuel !
Elodie : Il me sert tous les jours ! Ah mais je vais même te donner une anecdote ! J'ai travaillé en psychiatrie... Lors de la toute première tournée que j'ai monté en Irlande pour "The Decline", on était dans le camion et le chauffeur me dit "Non mais Élo, heureusement que tu es éduc-spé pour pouvoir nous comprendre ! ". J'avais adoré et je la ressors souvent !
Bastonne! : Mais tu n'es pas partie comme ça, du jour au lendemain avec un groupe, sur la route ; tu as quand même eu une transition ?
Elodie : Pendant mon école, j'ai rencontré une nana avec qui je m'entendais bien... elle me demande si ça me dit de monter une association avec elle. Elle était fan de Metal ; Mass Hysteria, Lofofora, qu'elle suivait depuis une quinzaine d'années ! On va voir Lofofora à l'Elysée Montmartre et là je prends ma claque ! Ils chantaient le morceau "Buvez du cul" ; je me dis alors "si en plus ils sont drôles, j'adore !". On monte donc, avec Cécile, cette association de "prévention santé" et on va suivre des groupes pour distribuer nos capotes dans les salles de concert ! Nous n' étions pas du tout institutionnalisées ! On était complètement autodidactes... L'association a grandi ; on était énormément appréciées parce qu'on était "cash" ! On s'est éclatées ! On a fait ça pendant deux ans, mais c'est devenu assez usant car il nous fallait des fonds et qu'on faisait ça sur notre temps, bénévolement. C'est à cette même période où je rencontre énormément de monde, dont toute l'équipe de "Rage Tour" ; du couple commence à rentrer là-dedans . Je fais aussi du merchandising pour Parabellum. Je ne suis pas restée longtemps, mais j'ai appris la vie. On partait en tournée et j'ai immédiatement adoré la vie de "tournées". C'était top !
Bastonne! : Tu es donc "Bookeuse"' et "Chargé de production" ; peux-tu nous décrire en quoi consiste ton boulot dans ces deux domaines ?
Elodie: Alors... "Bookeuse", c'est trouver des concerts pour les groupes ; je fais ce métier-là depuis... depuis presque toujours... Et "Chargée de Prod", je prends soin des groupes et aussi des organisateurs des salles de concert. Je fais le lien entre les deux. Les feuilles de route... S'il manque quelque chose, etc. Pour que tout se déroule bien entre les deux. Je le fais surtout pour les groupes étrangers, parce qu'en général, les groupes français ont leur régisseur et c'est lui qui s'occupe de ce travail-là.
Bastonne! : Tu avais ta propre structure "Epictour"... Pourquoi as-tu eu envie de la créer ?
Elodie : Eh bien, c'est encore à cause de Rage Tour ça ! Non, je plaisante ! Je dis ça, mais tu vas comprendre pourquoi ! (Rires). En fait, j'arrive en Irlande et je vois, sur toutes les affiches, les concerts qu'il y avait, mais je ne voyais pas un seul groupe français dessus ! Mais pourquoi il n'y a pas un seul groupe français sur ces affiches ? J'étais à Belfast, en Irlande du Nord. Je ne sais plus comment ça m'a pris ? J'ai écrit à Nico (Nicolas Giraudet de Rage Tour) pour lui poser la question. Je lui ai donc exprimé cette envie de monter une tournée... De mémoire hein ! Parce que l'image que j'en garde, c'est d'être devant une salle et de me dire "Mais pourquoi il n'y a pas Black Bomb A ?". De fil en aiguille, j'ai eu envie d'essayer et de monter une structure parce qu'il faut facturer, etc.
Bastonne! : Mais avec quel argent tu comptais faire ça ?
Elodie : Ah ben je ne sais pas ! On ne se pose pas toutes ces questions quand on est Punk... Je te parle de ça mais il y a douze ans ; j'ai monté le truc mais pas avec beaucoup d'argent. Je devais avoir des économies, mais genre cinq-cent balles quoi ! Je n'avais franchement pas grand-chose. Mais j'ai quand même organisé des concerts sur place... J'ai donc dû utiliser ces fonds. C'est là d'ailleurs que j'ai demandé à Nico quels groupes seraient intéressés pour venir, et ma toute première tournée était avec The Decline. C'était une révélation ! Organiser les concerts, c'était génial !
Bastonne! : Cette tournée, avec The Decline, a-elle eu le succès escompté ?
Elodie : On était à l'équilibre. Franchement oui ! Je me rappelle d'une date à Sligo, où le mec qui organisait a laissé entrer les gens gratuitement ! J'ai dû aller les chercher tous, un par un, pour qu'ils payent leur cinq pounds ! L'argent n'allait pas dans ma poche ; c'était pour l'essence et tout !
Bastonne! : Hormis de Rage Tour, as-tu eu d'autres soutiens ?
Elodie : Énormément ! J'avais dans l'idée de faire le lien entre la France et l'Irlande. Mon projet a plu. Quand je suis arrivée en Irlande, je faisais partie d'une structure dans le milieu underground ; je faisais quelques concerts et je leur plaisais bien parce que je prenais soin d'eux ! Ils avaient de quoi manger, de quoi boire et un endroit où dormir quand on faisait des dates ! En tournée, ils n'avaient pas trop l'habitude de ça. Il n'y a pas de riders pour les petits groupes et avoir un pack de bières pour des irlandais ça n'a pas de prix ! Je me souviens que le chanteur de Runnin'Riot a dit ensuite aux gens de la salle auto-gérée de me laisser entrer dans le truc ; "vas-y, laisse entrer la petite soeur, elle va faire des trucs bien" ! C'est exactement ce qu'il s'est passé...
Bastonne! : Tu as ensuite rejoint une autre entité que tu as récemment quittée... J'imagine que la manière de travailler est différente ?
Elodie : Oui, c'est clair ! Tant mieux car ça permet aussi d'évoluer. Avec Epictour, j'étais dans une période très stressante. Je venais d'avoir mon bébé... Tu vois, tout à l'heure , en aparté, tu parlais de la Warm-up (Hellfest) et pour celle de la Coopérative de Mai de 2022 (repoussée deux fois pour cause de pandémie), ça faisait une semaine que je venais d'accoucher ! Et j'étais là avec mon bébé ! J'allaitais... C'était quand même hyper stressant ! Je ne le referai plus jamais ! L'année qui a suivi, Epic n'était pas assez développé pour générer suffisamment de salaire. À un moment, c'est devenu très difficile ; alors quand on est venu me chercher pour rejoindre cette structure, j'ai dit OK ! Mon compagnon m'a dit : "Vas-y Ello, ça le fait". Je ne regrette pas parce que franchement. Je conserve quand. m même Epic pour la promotion local. Je ne peux pas le laisser tomber comme ça !
Bastonne! : Dernièrement, tu as rejoints Rage Tour où tes fonctions restent inchangées.
Elodie : Alors oui, mais avant je n'étais que "bookeuse", "Chargée de production" c'est en plus !
Bastonne! : Tu t'es fait débaucher comment par Rage Tour ?
Elodie : C'est là où ça fait vraiment plaisir... Ils avaient pensé à moi il y a un an et demi ; ça m'a fait plaisir ! En fait, c'est une opportunité qui s'est produite qui a fait que j'ai sauté le pas. Quinze ans que l'on se connaît ; c'est donc logique que je finisse par les rejoindre. Ça fait plaisir de travailler avec l'équipe que je connais bien.
Bastonne! : Raconte nous l'ambiance avec l'équipe ?
Elodie : Ah ben on se marre bien ! On a franchement une bonne ambiance et on est ravi de travailler les uns avec les autres. Par contre, ça bosse vraiment beaucoup beaucoup beaucoup ! Je suis en télétravail ; on a donc des outils, une plateforme, pour pouvoir travailler et discuter ensemble. Je viens d'arriver, donc lorsque j'ai des questions, je n'hésite pas à les poser et tout le monde me répond rapidement... Ils m'incitent vraiment à le faire !
Bastonne! : Au quotidien, quelles sont tes principales missions ?
Elodie : Ça reste quand même le "booking". Je m'occupe de cinq groupes ( Dracy, Brocken Bomb, Banane Metalik ... ).
Bastonne! : Quel est le premier groupe que l'on t'a confié chez Rage Tour ?
Elodie : GBH ! Trouver des dates pour GBH. Darcy est venu rapidement aussi. Mais la mission qui m'a le plus marquée est de trouver un mercredi et un jeudi en février pour GBH ! J'ai d'ailleurs toujours pas trouver ! Donc si jamais, je cherche pour le mercredi 4 et le jeudi 5 février ! (Rires!).
Bastonne! : Tu t'y prends comment ? Tu suis les instructions et go ! ?
Elodie : Je suis dans le métier depuis un moment, donc je sais un peu comment faire, mais on ne m'a pas lâché dans la nature hein, ils m'ont formé un peu quand même !
Bastonne! : Mais que ce passe-t-il si tu n'arrives pas à trouver les dates que l'on te demande ?
Elodie : Celles-là, je pense que c'est du bonus en plus car ils ont d'autres dates. Mais c'est toujours mieux pour un groupe, lorsqu'ils se déplacent, qu'ils puissent en faire d'autres sur sa route.
Bastonne! : Quelle est la plus-value, selon toi, que tu vas apporter à Rage Tour ?
Elodie : Ah, ça c'est une question difficile ! Je me la suis forcément posée ! Je me suis dit "mais ils n'ont pas besoin de moi... !" Parce qu'ils roulent, ils tournent quoi. Ils travaillent énormément. Je suis là pour les soulager.
Bastonne! : Avant toi, il n'y avait personne qui occupait ton job ?
Elodie : Je ne pense pas ? Je pense qu'ils ont développé le truc comme ça... Tu sais, ils ont démarré à deux,Nico et Séverine. Puis Philippe et Eric sont arrivés il y a quand même longtemps. Sept ans pour Philippe puisqu'on en a parlé. Ils roulent comme ça depuis longtemps quoi. On a fait le "MaMa" ensemble et là, je savais que j'étais à ma place ! Je vais la peaufiner encore, cette place, mais je sais où et comment je dois agir, même si je tâtonne encore un peu.
Bastonne! : Quand on parle de place, justement, tu es entourée de "bonhommes" ; ça reste quand même un milieu à majorité masculine...
Elodie : Oui et je vais te montrer un truc que j'ai capté de suite justement... (Elodie me montre une photo à l'écran...)... C'est justement le document que l'on présente au "MaMA" (une série de portraits sur deux rangées) ; je suis pile au milieu ! Sur la première rangée, il y a l'équipe "Admin" et sur la seconde rangée, l'équipe "booking" ; en "admin" ce sont surtout des hommes que l'on trouve ! J'ai toujours été hyper bien accueillie dans ce milieu-là, plutôt masculin ; que ce soit avec "O'Stand" pour la "prévention santé", qu'en tant qu'organisatrice et là, dans l'équipe "booking" qui était exclusivement masculine où j'arrive et je suis super bien intégrée ! je suis vraiment agréablement surprise parce que lorsque je te racontais que je tâtonnais, etc., ils mont accueilli les bras grands ouverts ! On voit maintenant que l'équipe respecte la parité homme-femme ; c'est en tous les cas, ce vers quoi tend Rage Tour.
Bastonne! ! Quelles sont, pour toi, les qualités essentielles pour exercer ce métier ?
Elodie : La patience !!
B! : Ça vient du fond du coeur !
Bastonne! : Tu te confrontes à quels genres de difficultés ?
Elodie : Le refus. Le refus de dates, tout ça... C'est là, qu'avec Rage Tour, c'est cool d'être dans une boîte très développée et aussi douée. La différence que j'ai connue avec Epictour est que si on ne prenait pas mes dates, c'était grave. Là, je ne dis pas qu'avec rage ce n'est pas grave, car la porte d'entrée est plus ouverte et plus facile d'accès ! Ils sont forts de trente ans d'expérience, de confiance, et donc, lorsque j'ai des refus, je peux rebondir ailleurs.
Bastonne! : Qu'aimes-tu le plus dans ton boulot ?
Elodie : Ha ! Plein de choses ! Le contact avec les gens, avec les organisateurs. De pouvoir travailler aussi bien, avec la même intensité, pour un petit festival que pour un gros événement. La même chose pour les salles de concerts ; qu'elles soient petites ou grandes (SMAC, Zenith...) ; les grands écarts qu'il peut y avoir et qui ne changent pas la façon de travailler. On prend soin de tout le monde.
Bastonne! Rejoindre Rage Tour, c'est quand même financièrement plus avantageux pour toi, non ?
Elodie : Bah oui, parce que le dernier, si tu veux... Il m'a bien fait du mal... Bref. Le dernier m'a fait souffrir financièrement pendant un an, donc ça ne peut être que mieux ! (Rires). Oui, c'est bien mieux !
B! : On souligne que tu ne cites jamais le nom de cette société...
Elodie : De toute façon, tout le monde le sait.
Bastonne! : Au milieu de tout ça, du fin fond de ta campagne, tu concilies comment ton boulot et ton rôle de maman d'une enfant en bas âge ? Même s'il faut l'avouer, tu as cette chance d'être en télétravail !
Elodie : Non mais le téléphone sonne aussi après 17H00, hein ! Je m'adapte et ils s'adaptent aussi ! C'est parfois compliqué avec la petite ; je n'ai pas encore eu vraiment d'urgence à gérer, donc ça le fait. Puis mon compagnon m'a dit, lorsque les souci d'Epictour ont commencé, "fais autre chose"... J'ai dit non ! Il m'a alors soutenu parce qu'il sait que je suis faite pour ça ! Puis quand j'ai eu mon second soucis, dernièrement, j'ai failli postuler en tant que directrice d'une école de musique ! Tout le monde me disait "Tu imagines si tu es prise, tu fais quoi !?". Ils m'ont déconseillé car c'est le grand écart et c'est usant surtout ! Donc là, ça va, j'y arrive bien.
Bastonne! Quelle sont tes activités du week-end ?
Elodie : Bah je vais à des concerts ! (Rires)
B! : Tous les week-end à des concerts ? Il n'y a pas de TGV direct pour Paris...
Elodie : Non, non. Pas tous les week-ends. Ça c'est vrai, qu'il n'y a pas de TGV, mais je suis à deux heures de Lyon et à une heure de Clermont (à Riom), aussi, où se trouve " La Puce À l'Oreille". Il y a GHB qui s'y produira et j'y serai. Sinon, je m'occupe de mes enfants, je vais au foot le samedi après-midi pour le gamin, des balades en forêt...
Bastonne! : Dans cinq ans Elodie, tu te verrais où ?
Elodie : Bah chez Rage Tour !
B! : Tu es sûre ??
Elodie : Pour celle d'avant, je m'y voyais pendant au moins dix ans, alors... Non mais c'est vrai que lorsque Philippe et Eric m'ont formés sur les outils que l'on utilise, ils m'ont dit "tu sais, quand on se forme sur des outils c'est pour rester longtemps..." ; je leur ai répondu que je comptais rester longtemps !
Bastonne! : Pour clore cette interview, on va se faire "La minute confession" !
B! : Casanière ou aventurière ?
Elodie : Oh les deux !
B! : Ah ben non !
Elodie : Casanière le week-end et aventurière la semaine !
B! : Matin ou soir ?
Elodie : Ah je suis soir !
B! : Introvertie ou extravertie ?
Elodie : Aaah, extravertie quand même.
B! : À l'heure ou en retard ?
Elodie : Oh moi en retard !
B! : Mariage ou concubinage ?
Elodie : Mariaaaage !
B! : Oui mais tu es pacsée !
Elodie : Oui mais moi je veux "mariage" ; j'attends !! (Rires)
B! : Ton porte-Bonheur ?
Elodie : Haa... Je n'en sais rien... J'ai une bonne étoile...
B! : La dernière fois que tu as pleuré ?
Elodie : Hier matin !
B! : Oh ? Pourquoi ?
Elodie : Parce que j'étais trop fatiguée ! Et un torticolis qui m'a fait suer !
B! : Ton dernier fou-rire ?
Elodie : Ah, là ! Ma fille a deux ans et demi hein, donc on rigole beaucoup ; je rigole beaucoup avec mes enfants !
B! : Ta phobie ?
Elodie : Les souris !
B! : Mais du coup, ta plus grande peur ?
Elodie : Haa... Heu... Non là Joker !
B! : Ah non !
Elodie : Me faire virer !!
B! : Soirée en amoureux ou soirée entre copines ?
Elodie : Soirée en amoureux.
B! : Ta chanson "ringarde" ?
Elodie : Je n'en ai pas qu'une (rires)... "No limit" (2 Unlimited) ! (Nous chantonnons ensembles l'air !).
B! : Montre-moi la dernière photo que tu as prise avec ton téléphone ?
Elodie : C'est un "regard" de source dans la forêt.
B! : Quel est le dernier numéro qui t'a appelé ?
Elodie : Yvan des "Triplettes" à Ambérieux !
B! : Je suis un Génie et je t'accorde trois voeux !
Elodie : C'est chaud ça ! Ah c'est dur à dire mais j'ai tout de suite pensé : maigrir un peu ! Et faire revenir Schultz et Sven de Parabellum ! Pour le troisième, qu'il n'y ait plus de problème écologique !
Bastonne! : Merci Elodie pour se temps passé avec moi pour cette entrevue ! J'espère que tes appréhensions ce sont dissipés !
Elodie : Ah franchement, c'était super, je suis contente, vraiment! Merci !
Bastonne! ne résiste pas à vous faire profiter de la "chanson ringarde" d'Élodie, que nous avons chantonnée ensemble, par écran interposé !
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Commentaires
Superbe interview. Bravo Bastonne.