Dätcha Mandala en interview avec Bastonne!

Publié le 25 mars 2024 à 21:07

Pour la sortie de "KODA", Bastonne! a convié le trio bordelais Dätcha Mandala, ce lundi 25 mars, à une entrevue. La sortie de l'album est prévue le 26 avril prochain : 

 

 Bastonne! : Bonjour Nicolas, Jeremy et JB des Dätcha Mandala ! Je suis ravie de vous retrouver ! Merci  d'accorder ce  temps d'échange à Bastonne!

 - Dätcha Mandala : Merci à toi ! 

 Bastonne! Comment allez-vous ?

 - Nicolas  Très bien , il fait un peu froid chez nous en ce moment ! 

 - JB et Jérémy : on va bien, merci à toi !

 

En préambule, laissez-moi vous dire que je suis très impressionnée par la qualité de votre dernier album « KODA », sortie prévue le 26 avril, mais nous y reviendrons plus tard ...

- Dätcha Mandal : Merci beaucoup !

 

Bastonne ! : En 2022 vous lancez une campagne ULULE pour auto-financer, justement, une partie de ce troisième album « KODA » ; à la clôture de cette dernière, vous avez récolté un peu plus de 18 000 euros sur les 15 000 initialement prévus ... Vos premières réactions ?

- J.B : sincèrement, nous sommes contents de cette campagne mais ce n'est qu'une partie de ce dont nous avions besoin poour financer l'intégralité de l'album.

 

Bastonne! : Pour être totalement auto-produit, il vous fallait 35 000 euros ; pour vous, la campagne Ulule a-elle eu assez de relais sur les réseaux sociaux, car j'avoue que je suis passée à côté,  pourtant je vous suis ?

- JB : Ca dépend souvent des algorithmes et ton post se trouve noyé dans la masse des publications, c'est un peu indépendant de notre volonté, malheureusement ...

- Jérémy : Tout le monde est incité à publier un maximum et ça devient l'échelle sans fin ; si tu publies pas plus que le voisin, hélas,  on passe à côté !

 

Bastonne ! : Il me semble que vous en êtes à votre troisième campagne participative et dernièrement un groupe ( dont bien-sûr je ne divulguerais le nom) avouait avoir eu peur de lancer leur propre compagne sans avoir l’impression de faire "l’aumône" ... J’imagine que c’est une question que l'on se pose au sein de nombreux groupes, mais à l’heure actuelle, est-il possible de faire autrement lorsqu’on est indépendant, comme vous l’êtes ?

- Jérémy : Alors c'est possible de faire autrement ( JB, en plaisantant "oui si tu es riche" ! ) dans le cadre d'une association si tu es légitime à demander des subventions, beaucoup de groupes fonctionnent comme ça ;  ils demandent des aides à la Préfecture, à la SACEM etc. Mais vu que nous, nous n'étions pas légitimes à ça car nous avons une association où il n'y a pas de comptabilité faite depuis un moment ; du coup c'était compliqué de demander des fonds.

- JB :  On peut demander d'autres subventions auprès d'organismes de producteurs de spectacles mais il faut un cahier des charges assez complet avec au moins un an d'existence, tu ne rentres pas dans les critères demandés.

- Jérémy : Mais c'est vrai que la question de "l'aumône" comme tu dis, on se l'ai posé aussi mais pour moi la différence , contrairement à "l'aumône" où tu prends l'argent et tu ne proposes rien en retour, c'est que les gens participent à la production de l'album.

- Nicolas : C'est une sorte de pré-commande avec des gens qui nous aident et ils l'auraient fait en achetant l'album !

- Jérémy : Oui, avec des contreparties en plus et des choses exclusives.

- JB : J'ai l'impression que c'est plus un problème franco-français. Quand tu sais que Facebook va faire "l'aumône" à la Silicon Valley pour lever des fonds en milliards de dollars ; c'est une histoire de culture et de mentalité.

- Nicolas : Les groupes d'avant avaient des infrastructures  et les labels étaient prêts à investir beaucoup plus sur eux. Là, si t'as pas les gens qui te suivent et qui sont prêts à donner un peu, bah tu arrêtes ! Les labels misent moins car les groupes vendent moins de CDs. Contrairement aux  années 90. Avec le streaming etc. le business a changé.

- JB : on s'est quand même. fait aider !

- Nicolas : Bah oui, la campagne ne suffisait pas à financer ce projet, donc on a fait appel aussi à du mécénat ; si tu peux passer par une association d'utilité publique car sans toute cette aide-là tu ne peux pas sortir un album.

- JB : Même avec ça on ne pouvait pas sortir l'album !  C'est un label girondin " Take It Easy" qui nous presse le vinyle et le CD pour les dix mille euros manquants.

 

Bastonne! : 2023, l’album est terminé, arrive donc le temps de la promo et vous déclarez,« Koda » comme le plus ambitieux de vos albums ! Quelles sont les ambitions que vous y avez mis ?

- Dätcha Mandala : Déjà trois fois plus d'argent que d'habitude pour avoir le son que l'on voulait et artistiquement aussi.

 

Bastonne! Justement, Vous décidez de partir en Belgique pour l’enregistrement de cet album, aux studios Rec’nRoll, avec Charles de Schutter  où vous aviez préféré Clive Martin ( Queen, Thom Yorke, The Cure ...) pour vos précédents opus ; vous partiez à la recherche d’un nouveau son, d’une autre façon de produire ?

- Dätcha Mandala : D'exactement ce que tu as dit ! D'une production plus puissante.

- Jéremy : surtout Charles de Schutter, il a quasiment cinquante ans mais il a une connaissance technique moderne du son qui nous convenait pour cet album là.

- JB :  Jusqu'à présent, Clive Martin ou le "Chinois" avant, c'étaient des gars qui travaillaient à l'ancienne, qui correspondaient plus à ce que l'on faisait avant, style année 70, "Blues" ," Led Zeppelin"  etc. mais vu que les morceaux du prochain album sont un peu plus modernes, on avait besoin d'un gars qui nous fasse un son plus actuel. 

- Nicolas : Quand tu demandais quelles ambitions on avait pour cet album, on trouve, qu'avec ces nouvelles chansons, on se trouve moins dans les années 70 et plus entre quelque chose entre "Muse" et du "Gojira", pour n'en citer que deux. Du coup on a cette ambition là de percer entre "Muse" et "Gojira". On pense qu'on peut toucher ce genre d'audience.

 

Bastonne! :  Regardons de façon générale « KODA », l’Artwork de la pochette ( Markel Urutia chez Smoke Signals Studio) est très  "minéral" : si je le décris à nos lecteurs, il y a ces quatre formes de minerais ( charbon ? ) qui ont l’air de sortir des entrailles de la Terre. Ces Pierres, plus ou moins taillées, sont accompagnées de flammes et la plus grosse d’entre elles pointe vers la lumière ; elle est reliée par un genre de mécanisme obscur à deux autres petites pierres, le tout sur un fond sombre mais qu’on devine, incadescent. Ça me fait penser au cinq éléments, bien que je n’arrive pas à définir où est "l’eau" Ça, c’est ma propre interprétation, mais je serais ravie de connaitre la vôtre !

- Dätcha Mandala : Mmum ...

- J.B. : Elle n'est pas explicite comme pouvait l'être les autres. On a laissé plus de place à l'interprétation de chacun.

- Nicolas :  Là où tu as vu juste par rapport au charbon, ça représente cette espèce d'engin spatial, c'est dans les airs , presque dans l'espace ... Ce minerai représente toutes les énergies fossiles qu'on utilise en masse et à outrance sur notre planète ; à la fois, je sais pas si tu as fais gaffe, mais en dessous de ces minerais, il y a ce mécanisme un peu "post-futuriste", un peu "Matrix" ; ça représente du coup les supers technologies, l'intelligence artificielle, l'industrialisation. C'est un peu ce thème qui revient régulièrement dans nos chansons : Ok, on utilise des énergies fossiles, des technologies à outrance  mais jusqu'où  ça va aller ... Il y a un peu cette idée des flammes car ce truc-là est assez mystérieux ; on aurait presque envie de le toucher. C'est notre fascination pour ces nouvelles technologies etc. Et même si on est attiré comme ça, on sait que ça brûle et que ça va nous consumer. Mince, on est attiré en même temps par quelque chose qui nous fascine mais qui  en même temps nous détruit ! 

JB : Si tu veux, le papillon et le halogène

- Nicolas : Ouais c'est ça ! L'idée de base, quand on a discuté avec notre graphiste, on avait envie de la représentation d'un "monolithe".

- jB : Oui, le monolithe de "l'Odysée 2001 de l'espace" , qui représente la Connaissance, l'Inconnu, tout ce qui gravite autour de "l'Esprit" et de "l'Evolution de l'Humain" . C'est très Sciences Fiction. Dans le monolithe principal tu as un visage, un nez et une bouche qui se dessinent !

 

Bastonne! :  Allons maintenant dans les entrailles de "KODA" : À l’écoute de ce troisième opus, j’ai été sincèrement subjuguée ! Dés l’ouverture, avec "She Saïd", j’ai pensé "tiens, intéressant, ça me rappelle une voix" , un mélange de Muse et d'Oasis ! Mais ça vient aussi beaucoup du son à la "Starlight" (Muse) ! Alors comparaison n’est pas raison, mais on entend ce changement chez vous  dés le premier son ! 

- Dätcha Mandala : Ah merci ! C'est totalement assumé et voulu !  Ouais c'est cool !

- Jérémy : C'était une volonté d'évolution ; c'est pour cela qu'on est allé voir Charles de Schutter, parce qu'on savait que lui il avait les clés, la possiblité et l'envie de nous faire évoluer comme ça.

- JB : Clive (Martin), on avait avec lui une relation très "seventies", un peu du genre, tu joues le morceau de "A" à "Z" ; avec Charles on utilisait beaucoup plus d'outils modernes, dans des registres "Pop, Pop-mainstream".

 

Bastonne! : On sent sur cet album, que le son et les compositions sont plus esthétiques. Ce genre d’esthétisme « féminin » soigné dans les détails, un truc comparable à du « M » (Mathieu Chédid) qui valorise sur ça ! : Est-ce quelque chose de réfléchit chez les Dätcha mandala ? 

- Nicolas : En fait on a toujours eu, rien qu'avec le nom "Dätcha Mandala" c'est deux opposés pour nous : des riffs très musclés, bien "heavy", presque "metal" et à côté de ça, de belles mélodies subtiles, très "pop", très raffinées. On est un mélange de tout ça, ce qui donne cette impression, qui est réelle.

 

Bastonne ! Ça a l'air plus assumé et  ça a pris en maturité cet esthétique ?

- Jéremy : On a passé les trente ans, ça y est !  Non sans déconner, ça joue ; on n'a plus vingt ans, on est moins "fou-fous", plus posés, on a plus de réflexion.

 

Bastonne : On continue avec « KODA » et j’en ai eu presque la larme, non pas qu’il soit mielleux, c’est pour moi le titre « Rock » de l’album, dans la plus pure tradition, mais parce que j’ai de suite eu comme référence Linkin Park et Chester. C’est quoi l’histoire de ce titre, qui est aussi le titre de l’album ? Ça ne vous vexe pas la comparaison avec Linkin Park ?

- Dätcha Mandala : Ah non, pas du tout  on aime bien ! Ce sont nos années collège !

- Nicolas :  C'est une des idées des plus anciennes qu'on a sur l'album. On a choisi ce titre là pour être le titre de l'album. Je ne sais pas si tu le sais mais  une "Coda" avec un "C" , en musique, c'est la phrase musicale qui clôture un morceaux ; c'est la fin de quelque chose. Il faut savoir que Led Zeppelin avait donné à son dernier album, le nom de "Coda".  On a voulu faire un clin d'oeil en disant " vous voyez, ça c'est notre "coda" d'avec Led Zeppelin ; on le laisse derrière maintenant. C'est notre façon de marquer la césure musicale avec eux. On a aussi ce thème récurent sur les chansons de l'album, notamment sur "She Saïd" que voilà, nous sommes à la fin de quelque chose pour l'humanité et que nous ne savons pas exactement où l'on va mettre les pieds dans cinq, dix ans mais on sent que quelque chose touche à sa fin ; de part les limites physiques de la planète. Sans désespérer. Alors c'est peut-être ça le côté mélancolique. On met toujours une lueur d'espoir dans nos morceaux. On ne dit pas que c'est que noir que l'apocalypse !

 

Bastonne! : Sur "The Wanderer" , on retrouve un super solo de guitare de Jérémy et il est bienvenu ici car sur l’ensemble de l’album, il n’y a pas d’overdose de solos, c’est juste ce qu’il faut, là où il faut ; vous n’êtes pas dans la démonstration ! C'est très maîtrisé. 

-  Jérémy :  C'est aussi le premier solo de notre discographie où je fais du "taping". Mais je suis d'accord, j'ai tendance à être plus mélodieux qu'à faire de le "perf" pour montrer que je joue bien en faisant des solos ! Le côté " rapide"  c'est pas trop mon truc. Bah tu vois, quand tu parles de "solos", y'a pas ça dans "Gojira", ni dans "Tool" dont je suis un grand fan. C'est toujours très simple, très direct.

 

Bastonne! : Avec « Oma Namah Shivaya » (om nama chivaya) qui est l’un des Mantra les plus connu d’Inde, on entre dans un autre dimension, presque spirituel (comme U2 aime le faire), ce titre n’est pas si aisé que ça à définir ; il est troublant par sa structure, il se termine presque par une prière où la voix s’efface et il y a soudain, ce solo de JB à la batterie de prés d'une minute  ; batterie qui vient soutenir ce morceau tout le long ! C'est un peu un rappel aux sources des Dätcha Mandal.

- JB: Mais c'est cool que tu notes ça,  parce que c'est exactement ce qu'on a ressenti quand on l'a enregistré !  Et c'est aussi l'avis de Charles de Schutter lorsqu'on a enregistré l'album ; il trouve que c'est le titre qui fait un lien entre ce qu'on faisait avant, "rock seventies oriental". Led Zeppelin avait fait pareil avec l'orchestre du Caire "Cachemire". C'est un morceau qui nous laisse un pied dans nos origines. On s'est  beaucoup inspiré de ce groupe " The Mars Volta" , d'où la partie de batterie très chargée sur ce titre. En live on le fera différemment car on a mis le solo à un autre endroit.

 - Nicolas : En live on a toujours eu un solo de batterie pour terminer mais sur un titre jamais ; alors on a poussé avec Jérémy pour que JB ai un morceau de batterie sur KODA.

- JB : Du coup ils m'ont forcé à avoir un solo ! ( rires).

- Jérémy : Le dernier album de Tool nous a inspiré !

 

Bastonne! : Pardon pardon pardon, mais est-ce bien un long rot ( oui, du verbe "roter" ) que l’on entend en intro de ce morceau ?? Alors on ne va pas dévoiler le titre, je souhaite que les auditeurs prochains de Koda, se laisse aussi surprendre !! Puis on écoute ce titre et c’est du Punk les gars ! Du coup, ce rot a sa place ici ! Bon par contre va falloir vite changer de marque de bière ! Si vous la joué en live ( ce qui sera sûrement le cas à la Release Party du 4 mars au Krakatoa), je veux le même. Rototo et un clin d’oeil à Bastonne!

-Nicolas : Le texte aussi. En fait c'est une chanson de rupture où j'en avais gros sur la patate ! Mais gros par rapport à la fille qui m'avait quitté ; ça c'était terminé d'une façon pas cool. C'est moi qui fait un rot comme ça ( Bastonne! est choqué et pensait que c'était l'oeuvre de Jérémy ! ^^). J'ai été aidé avec de la consommation de bière ; comme on a enregistré le titre près d'un an après ma séparation, je n'arrivais plus à me mettre dans le "mood" de la colère ...  Quand je le chantais, je n'arrivais pas à me reconnecter avec cette émotion du moment. Un an après j'étais quand même plus en paix. Pour aller chercher cette émotion disparue, j'ai bu des bières pour être dans cette énergie recherchée ! Puis j'ai senti en moi des rots montés et j'ai dis " vas-y, j'ai un rot qui vient, enregistre ! 

- JB : J'ai dit, allez faut enregistrer un gros rot là ! J'avais dit ça pour faire une blague. Je pensait que Charles allait l'enlever ensuite, mais au moment où il mixait, il a gardé le rot et c'était génial ! Ca colle à l'esprit "Punk" !

- Nicolas : La qualité de son qu'il a, c'est incroyable ! (rires).

 

Bastonne!« Julietta », ce titre, vous nous l’avez joué en exclusivité au Rocher de Palmer en décembre dernier. C’est la seule ballade de KODA. Si je puis me permettre, ce titre est un appel à l’amour, c’est un bonbon mélodieux et mélancolique appuyé par la délicate guitare de Nicolas et la rondeur du jeu de Jérémy ; c’est presque un cri dans le silence. C’est « Soul », c’est efficace, c’est précieux et c’est la même tendresse que je porte à la chanson « Bang Bang » version Nancy Sinatra ! Vous n’êtes pas vexés par ces mots ?

- Dätcha Mandala : Merci ! Oh yes ! ( à l'évocation de "Bang Bang" )

- Nicolas : C'est inspiré d'une véritable histoire d'amour avec une personne qui s'appelle "Juliette".  Ce n'est pas la même  personne qui a eu le droit au "rototo"(rot), celle-ci c'est  dans " Love Myself" et qu'on retrouve  en plus dans le  titre  incluant le "rot". Il y en a un sur la colère et un autre sur la redemption. Pour "Julietta", c'est plus le moment où tu sens que c'est toi qui doit provoquer la rupture et de l'annoncer. Tu ne trouves pas les mots, malgré le fait d'aimer la personne profondément, tu sais que ça ne peux plus continuer et qu'il faut aller chercher pour ne pas blesser la personne que tu aimes dans une histoire qui ne fonctionne pas ! C'est un amour impossible. Il y a beaucoup de mélancolie là-dedans, c'est ça qui transparaît dans ce morceau.

Tu parlais de "Bang Bang" et c'est vrai, qu'à la toute fin du morceau, c'est exactement l'effet qu'on est allé rechercher. Je crois que c'est Jérémy qui a eu l'idée du trémolo à la fin. Merci, parce que ça nous touche ces mots.

 

Bastonne! L’album Koda tire sa révérence sur « Homeland « , littéralement « Patrie », résolument Hard rock, aurait complètement sa place dans la Bande Originale d’un film. On a l’impression d’assister à une marche militaire, sans violence; il y a des choeurs qui englobent le tout. Ça me replonge dans mes idoles des fins 80’.

 - Nicolas : on a hésité d'ailleurs a appelé l'album comme ça " Homeland". Au départ on pensait que c'était un synonyme de " Mére-Terre", mais en fait pas du tout ; c'est comme tu l'as dit " une Patrie" et c'est presque comme dans la série " The Boys" ( "Homlander", un personnage psychopathe).

- JB: C'est Donald Trump envahi de supers pouvoirs de "Superman" !

- Nicolas : On s'est rendu compte que c'était plus  prompt à être interprété comme "Extrême droite", plutôt que " Mère-Patrie".

- Nicolas : Identitaire et nationaliste.

- JB : Mais pour nous c'est plus un appel à l'union en fait ! 

- Jérémy : Le texte est plus écologique et introspectif  sur où on en est en tant qu'espèce humaine dans notre monde actuel. Il faudrait un peu s'unir et se serrer les coudes car nous sommes dans la même barque. On l'a écrit en plein "Covid" cet album, en plein confinement. C'était une drôle de période un peu sombre. Il a la couleur de cette période.

 

 Bastonne! : Comme je le disais en préambule, je suis impressionnée par la qualité de ce troisième album ; on l’écoute d’une traite, voire plusieurs fois d’affilé ! La production y est majestueuse, aussi nickel qu’un production américaine. Tout y est maitrisé ! KODA est une pépite et signe un tournant majeur dans votre trio ! C’est un renouveau auquel on ne s’attendait pas et lorsque vous annoncez cet opus comme étant « le plus ambitieux de vos albums », vous n’avez pas volé ces mots ! Il est et bien plus ! Il n’y a qu’à voir les réactions déjà très très positives à la sortie des deux singles "She Said" et "KODA". Cet opus est le Coup de Coeur de Bastonne!

- Dätcha Mandala :  Merci, merci beaucoup !


Bastonne! : D’ailleurs, avez vous choisi quel serait votre troisième single ?

- Dätcha Mandala : on hésite entre plusieurs morceaux ! Entre le morceau du "rot", parce qu'on a une idée facile pour tourner un clip et c'est souvent en fonction de ça qu'on va se décider. Et "Wild Fire" , plus "blues hypnotique" avec des codes psychédéliques, on est pas fixé encore.

- Nicolas :  Je sais que si on avait une idée facile pour réaliser "Oma Namah Shivaya", mon choix serait celui-là ! Comme tu l'as dit, c'est le titre qui nous correspond et on avait même hésité à le sortir en premier single ; par rapport aux repères musicaux.

-JB : Tu verrais bien "Om Namah Shivaya toi ?

- Bastonne! :  Oui j'aime bien ; c'est sûr que vous n'allez pas mettre une balade mais ce n'est pas à moi de choisir ; c'est le choix d'un groupe, du trio. Le choix que vous ferez sera réfléchit et sera forcément le bon !

 

Bastonne! :  Datcha Mandala, un petit portait chinois ? :  vous écoutez quoi en ce moment ?

- Jérémy : J'écoute beaucoup en ce moment "Amyl and the Sniffers", un groupe de punk australien ; toi qui aime le Punk tu devrais kiffer !

- JB : Le dernier truc que j'ai découvert, c'est "No Doubt", le groupe avec Gwen Stefani. Je connaissais des titres mais je ne savais pas que c'était de ce groupe !

- Nicolas : Moi je me régale en me refaisant tous les classiques de la "Motown" ; Steeve Wonder ... 

 

Bastonne! : Votre dernier livre lu ?

-  Nicolas : Je suis en plein dans " Le Seigneur des anneaux" , le Tome 2. Je les ai reçu à Noël. Je suis un fan de ce genre de saga mais je ne les avais jamais lu !

- JB : c'est Nico qui m'a prêté l'histoire romancé d'un samouraï qui s'appelle Miyamoto Musashi.

-Jéremy : Je relis pas mal Marc Aurèl " Pensées pour moi-même". Je suis un "Stoïcien" dans l'âme donc ça me parle beaucoup !


Bastonne! Votre dernier film vu ?

- Dätcha Mandala : "Dune 2" ! Dali aussi

 

Bastonne! Votre dernière soirée arrosée ?

- Jérémy : On ne boit pas beaucoup de rosé ! ( Il vient d'obtenir l'Oscar de l'humour girondin ! ^^)

- JB : Le nouvel An pour moi ! On a fait le nouvel an chez nous, on a invité plein de potes ; on était quarante à la maison. On a mis de la musique de minuit à cinq heure du mat ! On a joué dans le salon. La vraie dernière c'était ça !

- Nicolas : Oui moi aussi. On n'est pas de grands buveurs.

 

Bastonne! : Votre dernier coup de coeur culinaire ?

- Nicolas : La soupe miso maison ! En ce moment, je me fais ça quasiment tous les soirs. La bouffe japonaise de manière générale, ou asiatique.

- JB : Les flocons d'épeautre parce que ça n'a aucun goût et tout ce que tu manges après ça et forcément bon !

- Jérémy :  Moi je suis un coquin ! Je mange beaucoup de cookies, de chocolat. Je suis un grand amateur de chocolat au lait.

 

Bastonne! : La chanson que vous avez honte de chanter en public mais que vous kiffez ?

- JB : J'ai appris à aimer les chansons que personne n'assume ! Si moi je l'aime bien, c'est bon ça me suffit.

- Jérémy : Je n'écoute que des trucs bien (rires ! ).

- Nicolas : Moi je sais que je suis tombé amoureux d'Harry Styles dernièrement ! Ca se dit pas trop; Il m'inspire, il est impressionnant. On a beau avoir un an de plus que lui, il défonce. Il peut venir d'un "boys band", ça n'enlève rien à ses qualités ! ( Bastonne! valide ! ).

 

Bastonne! : Votre dernier fou rire ?

- Jérémy : Hier non ?

- JB : On regardait notre live au Krakatoa en 2017, on parlait de la tenue vestimentaire de Nico sur scène ; et Jérem demande " mais il est devenu quoi d'ailleurs ce tee-shirt blanc ? " Et Nico lui répond " mais regarde, je suis entrain de le porter !" 

D'ailleurs il le portait lors de cette interview !  Nicolas s'est levé tout fier pour bien exhiber son beau tee-shirt blanc et col "V" !

 

Bastonne! Pour finir, je voudrais vous dire Dätcha Mandala "It’s not only Rock’n Roll and I don’t like it" ! ( Ils l'ont appelé, l'un des titres de "Koda" comme ça en référence aux Rolling Stone " It's only Rock'n Roll" ! ).

 

Merci d’avoir consacré à Bastonne ce temps précieux pour cet échange de qualité ! On se dit au 4 mai au Krakatoa !

- Dätcha Mandala : Merci pour tout ce que tu as dit sur notre album, surtout que tu as bien saisi ce qu'on y a mis.

Ca fait plaisir de savoir que tout le travail qu'on a fourni te touche et qu'il soit compris !

 

Bastonne!

Line-Up : 
Nicolas Sauvey - chant, basse
Jérémy Saigne - guitare, chant
Jean-Baptiste Mallet - batterie, chant

Avec : Maximum Tour Music - Shake Promotion - Charles de Schutter - Take It Easy

Interview réalisée par Bastonne!

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